Processionnaire du pin : le fléau des forêts

Catégories : Jardin
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La chenille processionnaire du pin,  Thaumetopoea pityocampa, est un insecte ravageur redouté, non seulement pour les dégâts qu’elle cause aux forêts de pins, mais aussi pour les risques qu’elle pose à la santé humaine et animale: en effet, ses poils urticants peuvent provoquer de graves réactions allergiques, dangereuses pour les animaux domestiques et les humains.

Face à l'expansion de ce ravageur en Europe et dans de nombreuses régions de France, on vous explique comment identifier, prévenir et traiter une infestation de la processionnaire du pin, tout en mettant en avant les solutions biologiques et efficaces.

Identification et cycle de vie de la processionnaire du pin

La processionnaire du pin est une espèce de papillon dont les chenilles sont responsables de la majorité des dégâts. Ces chenilles se nourrissent des aiguilles des pins, affaiblissant les arbres et compromettant leur croissance.

Voici les principales étapes de son cycle de vie :

1. Éclosion des œufs : Les papillons adultes pondent leurs œufs sur les aiguilles des pins en été, entre juin et septembre.

2. Nids de soie : Les chenilles tissent des nids en soie blanche, souvent visibles sur les branches supérieures des arbres durant l'hiver.

3. Procession : Au printemps, les chenilles descendent en procession pour s’enfouir dans le sol et se transformer en chrysalides. C'est à cette période qu'elles sont les plus visible.

Les dangers pour la santé humaine et animale

Le véritable danger de la processionnaire du pin réside dans ses poils urticants. Ces poils microscopiques sont libérés dans l'air lorsque les chenilles se sentent menacées. Ils peuvent provoquer de graves réactions allergiques chez les humains et les animaux :

- Chez l'humain : Les poils urticants peuvent entraîner des démangeaisons, des éruptions cutanées, et dans les cas les plus graves, des troubles respiratoires. Ils affectent souvent les yeux et les voies respiratoires, provoquant des conjonctivites et des irritations.

- Chez les animaux domestiques : Les chiens, par exemple, peuvent être gravement affectés en entrant en contact avec les chenilles lors de promenades. L'ingestion des poils peut provoquer des nécroses de la langue et des symptômes graves, tels que des vomissements et un choc anaphylactique.

Comment prévenir et lutter contre la chenille processionnaire du pin ? 

Face à l'infestation croissante des processionnaires, plusieurs méthodes de lutte existent, allant de la prévention à l'éradication.

 

1. Élagage des nids : Durant l'hiver, les nids de chenilles, souvent bien visibles dans les arbres, peuvent être élagués et détruits. Cette méthode est cependant risquée et doit être effectuée avec précaution, de préférence par un professionnel équipé, pour éviter la libération des poils urticants.



2. Pièges à phéromones : Ces pièges permettent de capturer les papillons mâles, réduisant ainsi la reproduction et la population de chenilles pour la saison suivante. C'est une méthode de contrôle efficace, particulièrement adaptée en prévention.



3. Solutions biologiques : Les solutions biologiques à base de micro-organismes, comme **Bacillus thuringiensis (Bt)**, sont particulièrement efficaces contre les chenilles processionnaires. Le traitement par pulvérisation empêche les chenilles de se nourrir, provoquant ainsi leur mort tout en respectant l'environnement et les autres insectes non nuisibles.



4. Barrières anti processionnaires : Les colliers pièges installés autour des troncs d'arbres capturent les chenilles lors de leur descente en procession, empêchant leur dispersion dans l’environnement et réduisant ainsi les risques pour la santé humaine et animale.

Cette dernière solution présente de nombreux avantages: cela élimine efficacement les chenilles processionnaires tout en respectant les autres espèces bénéfiques dans l'écosystème ; c'est sans danger pour la santé humaine et animale, contrairement aux insecticides chimiques traditionnels, c'est adaptable et réutilisable.

Cette solution permet de traiter les zones infestées de manière naturelle et durable, en limitant l'impact sur l'environnement, combinant prévention et traitement biologique.

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