Cap sur la viticulture

Alain Querrioux - Andermatt France - Article Réussir Vigne

RÉUSSIR VIGNE

Le 20 novembre 2018, par Justine Gravé.

  

Andermatt France met le cap sur la viticulture

 

Alain Querrioux, directeur d'Andermatt France fait du secteur viticole un axe prioritaire pour le développement des solutions de biocontrôle sur le territoire national.

 

La filiale française du groupe Andermatt Biocontrol, compte sur la viticulture pour assoir sa position de leader dans la fourniture de solutions alternatives aux produits phytosanitaires.

 

« Le biocontrôle n’est pas le wagon de queue mais bien le wagon de tête » a déclaré Alain Querrioux, directeur d’Andermatt France lors d’une conférence de presse donnée à Paris vendredi dernier.

Depuis sa création en 2014, tous les voyants sont au vert pour la structure française qui distribue en exclusivité les produits de la maison mère basée en Suisse, Andermatt Biocontrol.

«Notre chiffre d’affaires (CA) a doublé au cours de la campagne 2018, alors que le marché national du biocontrôle progresse de 25% par an » précise le directeur.

A l’heure du développement, le « pure player » du biocontrôle qui réalise actuellement 90 % de son chiffre d'affaires sur l’arboriculture compte bien centrer ses efforts sur la viticulture. Et pour cela, il s’appuiera sur l’homologation récente de Vitisan, un produit à base d’hydrogénocarbonate de potassium (KHCO3) qui lutte contre l’oïdium et qui aurait des effets secondaires sur Botrytis. Le groupe, qui aime à rappeler son indépendance vis-à-vis des multinationales et fonds de pensions, annonce par ailleurs l’arrivée de 11 nouvelles solutions et 14 extensions d’homologation d’ici 2025. Parmi ces dernières, l’insecticide Neemazal-T/S, actuellement commercialisé sur dérogation, pourrait servir la filière dans la lutte contre les cicadelles.

 

Renforcer la présence terrain

 

Les perspectives de développement d’Andermatt France conduisent par ailleurs l’entreprise à renforcer sa présence terrain. Pour promouvoir ses produits, implanter des essais et épauler ses distributeurs, la filiale, qui compte aujourd’hui 13 salariés, envisage de revoir à la hausse ses effectifs.

« Pour l’instant nos techniciens sont polyvalents mais à terme, spécialiser les opérateurs sera obligatoire » concède Alain Querrioux qui envisage une approche marché plutôt qu’une approche par catégorie de produits. Une fois implanté dans la filière viticole, le groupe prévoit de développer ses solutions dans le secteur des grandes cultures et ainsi atteindre un chiffre d'affaires de 40M€ en 2025.